Découvrez quelques expressions typiquement québécoises par Martine Verreault d’AFSL Pro

Aujourd’hui, nous inaugurons une collaboration qui, nous l’espérons, sera de votre gré. 

Martine Verreault est québécoise et enseignante de français langue seconde depuis 10 ans. Elle est à l’emploi* d’AFSL Pro, une école de langues de Montréal qui offre des cours en ligne partout au Canada et dans le monde.

Dans le premier article qu’elle nous partage si gentiment, elle nous explique quelques expressions typiquement québécoises.

Les Québécois utilisent des expressions qui leur ont été inspirées par le monde qui les entoure. Parmi celles-ci, certaines proviennent : 

 

1. Du monde du hockey, sport national du Québec. Voici les plus connues :

 

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Être vite sur ses patins : s’emploie pour décrire une personne possédant beaucoup de vivacité d’esprit ou étant particulièrement productive et efficace. En revanche, à la forme négative, cette expression implique exactement le contraire. 

Accrocher ses patins : se dit lorsque quelqu’un démissionne, prend sa retraite ou cesse de pratiquer une activité quelconque. 

Niaiser avec la puck :
« Niaiser » est un verbe signifiant tantôt faire le guignol, tantôt, comme c’est le cas ici, perdre son temps. Quant à la puck, mot emprunté à l’anglais, il s’agit du disque de caoutchouc aussi appelé « rondelle » utilisé pour jouer au hockey. L’expression signifie perdre du temps, tourner autour du pot ou hésiter.
 

Si un Québécois vous dit que la puck ne roulait pas pour lui, il faut comprendre qu’il n’a pas eu de chance.

 

2. De personnages historiques ou fictifs 

 

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Être connu comme Barabbas dans la Passion fait allusion à cet épisode de l’Évangile où la foule, qui préfère Barabbas au Christ, scande son nom pour le faire libérer. L’expression signifie être connu comme le loup blanc.

C’est pas la tête à Papineau s’emploie pour faire remarquer la stupidité d’une personne tandis que ça prend pas la tête à Papineau se dit d’une tâche ne requérant pas beaucoup de clairvoyance ni de savoir-faire. Louis-Joseph Papineau, dont la grande intelligence est passée dans la langue, est à l’origine de ces deux expressions. Tribun d’une éloquence remarquable, il fut également le chef de la Rébellion de 1837. 

Être séraphin ou séraphine : être radin comme Séraphin Poudrier, personnage principal du roman « Un homme et son péché », le péché en question étant bien sûr l’avarice. 

Un Ti-Coune : un imbécile, un crétin, d’après le surnom d’un personnage du téléroman « Le temps d’une paix » qui était affligé d’une sévère déficience intellectuelle. 

 

3. D’attitudes et de comportements divers

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Être gêné, c’est être timide ou embarrassé. 

Cogner des clous : piquer du nez en parlant d’une personne assise, éprouver un irrépressible besoin de dormir. Cette expression décrit le mouvement de chute vers l’avant de la tête d’une personne sous l’effet de la somnolence, ou, comme on dit chez nous, de l’endormitoire. 

Dormir au gaz provient de l’anesthésie générale, mais signifie être nonchalant, apathique et faire preuve de négligence. 

Être de bonne heure sur le piton s’applique par contre à une personne qui s’est levée tôt et qui semble en pleine forme, fin prête à entreprendre ses tâches journalières. Le piton est quant à lui un bouton sur lequel on appuie, notamment pour faire démarrer un appareil.

 

* être à l’emploi de signifie « travailler pour »

 

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